Se réinventer du jour au lendemain ? | Stéphanie COIGNARD

Se réinventer du jour au lendemain ? | Stéphanie COIGNARD
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Portrait entrepreneur

Stéphanie COIGNARD commerçante et fondatrice de Ô saveurs Baugeoises.

Magasin de produits alimentaires locaux : fruits-légumes, viandes, produits laitiers, épicerie, boissons. « Consommer local et de saison ».

Accompagné par BGE Anjou Mayenne

Se réinventer du jour au lendemain ? ça a été possible pour moi.

Témoignages d’entrepreneurs qui ont su surmonter la crise sanitaire Covid-19

logo Ô saveurs Baugeoises

A situation exceptionnelle, entrepreneurs d’exception !

Pouvez-vous nous expliquer comment l’annonce du confinement de la France le 16 mars dernier a impacté votre entreprise ?

La semaine avant le confinement, les clients ont fait pas mal de réserve, notamment au rayon frais (viandes), le jour du 16 mars et les deux jours qui ont suivi, ont été très calme, et ensuite, il y a eut un gros pic d’activité, malgré que j’avais réduit les horaires du magasin (en priorisant le matin) pour aussi m’occuper de mes enfants. Cela s’explique pour plusieurs raisons : les familles étaient au complet (enfants, ados) à la maison et tous les jours, certains sont venus se confinés chez leurs familles à la campagne, certains fuyaient les grandes surfaces, et d’autres ont pris le temps de changer leur façon de « consommer » (mieux et moins), et pour finir, certains voulaient soutenir les petits commerçants ouverts, ainsi que les petits producteurs.

Comment avez-vous dû faire évoluer votre activité ?

Avec l’association OCABV gérant le site « Achetez en Baugeois », il y a au un élan pour faire du drive, ce qui a pas mal fonctionné pendant le confinement (j’étais le point de retrait des commandes). J’ai du réaménager un peu mes horaires, en ouvrant plus longtemps le matin et moins l’après-midi. J’avais également beaucoup plus de commande par téléphone ou Messenger (messagerie de Facebook) pour que les clients soient moins longtemps dans le magasin, ils avaient juste le paiement à faire. Mais cela me demandait plus de travail le soir après fermeture.

Ô saveurs Baugeoises Photo de Pascale Pineau
Photo de Pascale Pineau – Le Courrier de l’Ouest

 

Cette période a-t-elle été propice à des élans de solidarité ?

Oui, j’ai proposé à ma voisine (salon de thé) de faire un petit rayon de ses produits (thé, café, gâteaux), ce qui rendait bien service à quelques uns de ses clients, système de commande-retrait avec le salon de thé et la couturière. Une horticultrice a également vendu ses fleurs durant tout le confinement dans ma boutique pour éviter qu’elle ne les perde. J’ai travaillé également avec la crêperie du village voisin pour avoir des crêpes et galettes à vendre dans le magasin (nous continuons encore aujourd’hui).

Quelles leçons ou quels impacts positifs pouvez-vous tirer de cet épisode ?

La première leçon est à titre privé, il faut prioriser l’essentiel, ce qui est pour moi, ma famille, c’est pour cela que j’ai diminué mes horaires pour me préserver et m’occuper de mes 2 enfants, et prendre du temps tous les 4 ensemble, malgré la hausse d’activité. Il faut se soutenir entre commerçants, car si j’en ai aidé quelques uns pendant cette période, peut-être qu’un jour, j’aurais aussi besoin de leur aide ! Au niveau économique, depuis le déconfinement, l’activité a diminué,  mais j’ai gardé quelques clients, pas tous bien sûr, mais c’est toujours ça de gagner.

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Mail : osaveursbaugeoises@orange.fr

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BGE Pays de la Loire remercie Stéphanie COIGNARD pour son témoignage !

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