[SERVICE] Florence Ambroise, graphothérapeute

[SERVICE] Florence Ambroise, graphothérapeute
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Portrait entrepreneur

Florence AMBROISE,
graphothérapeute « Ma nouvelle écriture »

1. Peux-tu te présenter ?

J’ai 49 ans, je suis mariée avec deux enfants. Pendant 20 ans j’ai travaillé dans un centre de formation en tant que professeure de français, avant de me concentrer sur la gestion du pôle handicap et la mission de parcours individualisé pour les jeunes en difficulté. J’étais également responsable des parcours aménagés. J’ai ensuite décidé de démissionner pour suivre une formation de graphothérapeute, qui a duré deux ans. Mon objectif est d’intégrer des structures qui aident les personnes en situation de handicap.

Pendant la création de mon entreprise, j’ai consacré la première année à la mise en place des aspects administratifs. La seconde année je l’ai dédiée au lancement de mon entreprise et à répondre aux appels d’offres. J’ai également travaillé avec un cabinet de conseil à Rennes pour répondre à un besoin ponctuel et j’ai été amenée à intervenir dans les collèges situés dans les zones d’éducation prioritaires.

2. Quels produits ou services proposes-tu ?

Je propose une rééducation du geste d’écriture pour les enfants, adolescents et adultes, qui présentent une écriture douloureuse, illisible ou lente. Mon approche consiste à travailler le déliement global du corps jusqu’à la motricité fine. Puis j’installe l’automatisation du geste, sans dénaturer la personnalité de chaque écriture. Parce que l’écriture, c’est l’image de soi qui se donne à voir.

3. Comment t’est venue l’idée de ton entreprise ?

J’ai eu l’opportunité de rencontrer des jeunes hermétiques aux approches d’apprentissage de l’écriture classique, pour lesquels il fallait trouver des méthodes d’apprentissage en dehors du parcours scolaire traditionnel. C’est ainsi que j’ai découvert la graphothérapie, qui permet de libérer leur potentiel et de les aider à progresser. Mon intérêt pour cette méthode est devenu une passion suite à mes études. Passion que j’ai décidé de poursuivre dans le milieu professionnel.

4. Qui t’a soutenu dans ton aventure entrepreneuriale ?

J’ai été soutenu par plusieurs entités. Tout d’abord, j’ai été accompagnée par BGE Anjou Maine, qui m’a aidé à développer mes compétences entrepreneuriales. J’ai également pu compter sur l’aide de Pôle Emploi, de Retravailler dans l’Ouest, de la Maison des Professions Libérales, de ma famille et d’une formatrice de Rennes.

5.  Quels sont tes projets du moment ?

J’ai suivi deux formations, une sur le neuronal et l’autre afin d’intervenir auprès d’enfants atteints de trisomie. Je souhaite également dispenser des formations : pour cela je travaille en collaboration avec la maison de l’emploi libérale pour développer mon catalogue de formations et étendre mes activités dans ce domaine.

Ta citation favorite ?

« Le vrai rêveur est celui qui rêve de l’impossible »

6. Quels conseils donnerais-tu à un.e porteur.se de projet sur le point de créer son entreprise ? Et quel est le meilleur conseil que l’on t’ait donné ?

Je lui recommanderais tout d’abord de délimiter clairement son activité. Il est facile de vouloir se lancer dans tous les domaines à la fois, mais cela peut conduire à un éparpillement qui risque de causer de la fatigue et de la confusion. Il est donc préférable de se concentrer sur une à trois activités clairement définies et de les développer progressivement.

Mon deuxième conseil serait de ne pas confondre rapidité et précipitation. Il est important de comprendre et de respecter les différentes étapes de la création d’entreprise, notamment en termes de planification, de financement et de marketing. Il peut être tentant de vouloir aller vite pour tout mettre en place, mais cela peut conduire à des erreurs coûteuses et à des décisions hâtives qui peuvent nuire à long terme.

7. Sur un plan pro et perso, qu’as-tu appris sur toi-même en créant cette entreprise ?

J’ai appris à passer de la lumière à l’ombre. J’étais installée dans un métier que je maîtrisais et dans lequel mon expertise professionnelle était reconnue, demandée et valorisée. J’ai mis fin en pleine ascension. J’ai appris que sorties d’un contexte, nos compétences et connaissances ne sont plus légitimes. J’ai appris à les transposer, à les façonner pour qu’elles me correspondent et qu’elles deviennent mes valeurs ajoutées. J’ai appris, que l’on donne à son métier, l’orientation que l’on décide, qu’on le crée selon ce qu’on souhaite investir personnellement. J’ai appris enfin, à distinguer la persévérance en tant que salariée et celle qui nous habite intimement. J’ai appris à me faire confiance.

8. As-tu une anecdote à nous partager ?

Une maman est venue me voir avec son petit garçon de 8ans, présentant des caractéristiques de troubles autistiques, non diagnostiqués. Sa communication lui était propore. Il dessinait beaucoup, mais n’avait jamais écrit de lettres ou mots, à l’école ou à la maison. Il était pourtant scolarisé. Sa maman souhaitait avoir un diagnostic évaluant sa capacité à écrire. J’ai poussé le bureau et les sièges. J’ai mis du papier de différentes couleurs, textures, des crayons de toutes formes, des jouets, au sol, sur le tapis. Nous nous sommes installés par terre. Je l’ai laissé évolué tranquillement, tout en posant des mots pour le rassurer. Je lui posais des questions simples. Il ne répondait pas. Il dessinait des planètes, des fusées… Puis il a écrit son prénom sur un dessin. Il savait donc écrire 🙂

9. Quel est ton sentiment suite à ton passage à BGE ?

Mon sentiment suite à mon passage à BGE est très positif. J’ai apprécié l’accompagnement de proximité et très personnalisé que j’ai reçu, qui a été ciblé en fonction de mes besoins spécifiques. J’ai trouvé que l’expérience était confortable et encourageante, et que l’équipe de BGE Anjou Maine a su s’adapter à mes besoins individuels. Dans l’ensemble, j’ai été très satisfait de mon passage à BGE.

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